historique

Ligue des propriétaires de la montagne
Lac Crystal du Canton de Magog inc.

La ligue est une association à but non lucratif qui a pris naissance le 14 août 1969. Lorsqu’elle a reçu ses lettres patentes du gouvernement du Québec, elle a acheté les quatre plages à l’été 1969 de la compagnie Lac Crystal Développement inc. pour la somme symbolique de 1 $.


D’où vient cette appellation?

  • Il y a plus de 60 ans, avant même qu’un barrage entraîne le relèvement des eaux de 4 pieds, le nom utilisé pour désigner notre lac était « Crystal Cove ». Depuis la construction du barrage, plusieurs petits lacs sont devenus un seul.

  • Il y a 40 ans, les gens des environs utilisaient le nom Lac Crystal pour nommer ce qui est devenu depuis le Lac Lovering.

  • La montagne désigne l’un des sept « secteurs » (ou « développements ») situés autour du Lac Lovering, c’est-à-dire le « secteur no 3 », sur les vieilles cartes concernant notre territoire.

  • Les propriétaires de la montagne désignent les propriétaires de terrains et de résidences de notre secteur.

  • Et, enfin, le mot ligue est un synonyme pour désigner une association. Présentement, c’est une association parmi une dizaine qui existent autour du lac Lovering.

  • Le toponyme Lovering provient du nom d'un pionnier de la région, M. Hod Lovering, de descendance anglaise, qui a quitté les États-Unis pour s'installer au lac. Né en 1828, Horace Lovering, fils de Hod, a grandi au lac avec ses deux frères.


Les origines de la ligue

  • La « Ligue des propriétaires de la Montagne Lac Crystal du Canton de Magog » a obtenu ses lettres patentes et été incorporée par le gouvernement du Québec comme association à but non lucratif en vertu de la troisième partie de la loi sur les compagnies, le 14 août 1969. Toutefois, la naissance de la Ligue en 1969 n’a pas été improvisée. Au contraire, elle a été préparée soigneusement dans les années antérieures.

  • De 1965 à 1969, avant de naître juridiquement, la Ligue avait connu une préhistoire sous le nom de « Compagnie des propriétaires de la montagne lac Crystal ». En effet, un groupe de propriétaires de la montagne, préoccupés par l’accès au lac et la qualité de vie sur le territoire, avaient senti le besoin de commencer à s’organiser, à tenir des réunions, à se nommer des porte-parole, à faire des représentations et des transactions, à préparer l’incorporation et à mettre au point un projet de statuts et règlements.

  • C’est pendant cette préhistoire que des démarches ont été faites pour procéder à l’achat des quatre plages. La Ligue a acheté les quatre plages à l’été 1969 pour la somme de un dollar. Mais le contrat de vente des plages a été signé le 18 septembre 1969.


Ses préoccupations à travers les années...


de 1969 à 1979

Nous avons fait, au cours de l’été dernier, l’achat des plages. Nous devons maintenant les améliorer et en assurer l’ordre et la propreté. Dans tout ce développement, plus il y aura d’améliorations, plus la valeur de chaque propriété ou de chaque lot sera augmentée. C’est vraiment dans l’intérêt de chacun, que ‘La Ligue des propriétaires de la Montagne inc.’ soit active et dynamique.
— Secrétaire-trésorière Denyse B. Ménard, 15 octobre 1969
  • Le 27 juillet 1969, assemblée générale spéciale de la Ligue tenue à la plage 1 en présence de 150 personnes. L’assemblée est bilingue. Dans l’ordre du jour, on retrouve « l’achat des plages, leur entretien et leur protection ». Neuf membres du bureau de direction sont élus avec un mandat de 3 ans. Ils auront à signer la demande d’incorporation. La cotisation des membres est fixée à 2$ par année.

  • Le 9 septembre 1969, devant le notaire Étienne Guérin de Magog, la Ligue des propriétaires de la Montagne inc. officialise l’achat des quatre plages au prix de 1 $. En vertu d’un article du contrat de vente, les plages appartiennent en copropriété « à tous les propriétaires de lots vendus avant ce jour ou à être vendus par [la compagnie] Lac Crystal Developpement. »

  • Le 4 juillet 1971, l’assemblée générale annuelle a lieu au restaurant de Jean-Paul Gauthier sur le rue Bordeleau. Le procès-verbal parle de 200 à 250 personnes présentes. Parmi les sujets qui sont discutés, il y a celui d’interdire «les chiens qui se baignent avec les humains ».

  • Le 9 juillet 1972, Entre 100 et 150 personnes participent l’assemblée générale annuelle. Parmi les problèmes, certaines personnes signalent « les dangers des bouteilles et des canettes dans le lac ». La cotisation annuelle est haussée à 3$. À la fin de l’assemblée, les directeurs élisent Armand Dubé comme président.

  • À l’assemblée générale annuelle de 1973, parmi les problèmes discutés, il y a celui des chiens errants, des chiens qui se baignent avec les humains, du lavage des autos dans le lac…

  • Au cours des assemblées annuelles des années 1974, 1975, 1976 et 1977, le problème des installations septiques et des responsabilités de l’inspection municipale dans ce domaine commence à revenir de manière constante. On sent l’émergence des préoccupations pour l’environnement et l’écologie. Dans le procès-verbal de l’assemblée générale du 24 juillet 2007, la secrétaire-trésorière, Denyse B. Ménard, note que « l’insouciance des gens qui ne s’occupent pas de l’environnement ennuie beaucoup ceux qui ont le sens des responsabilités ».

  • À partir de 1977, dans les réunions du bureau de direction, il y a un problème qui revient souvent : comment réagir devant les demandes de propriétaires d’acheter des plages en partie ou en totalité. Dans le procès-verbal du bureau de direction du 12 juin 1977, rédigé par Raymond Dubé, on peut lire l’extrait suivant : « M. G. Lamontagne rencontre des membres du comité et demande de lui vendre une partie de la plage no 1. REFUSÉ à l’unanimité. » Mais ce genre de problème remonte à la surface de manière récurrente dans les années suivantes, notamment lors de l’assemblée générale du 23 juillet 1978. À chaque fois que le débat reprend, la Ligue, à partir de ses instances démocratiques (assemblée générale et bureau de direction), réaffirme sa position pour la défense et la conservation intégrale de ses quatre plages.

  • En 1979, le bureau des directeurs doit s’occuper d’un nouveau problème, celui des vieilles « laveuses remplies de ciment » que certains propriétaires utilisent pour s’aménager des quais dans le lac ! Il y a aussi le problème du lavage des voitures dans le lac qui continue.

 

Des années 80 difficiles

Les cotisations sont difficiles à ramasser. La relève se fait rare. Les propriétaires ne semblent pas intéressés à la survie de la Ligue. Je propose que les plages soient données à la municipalité.
— Président Armand Dubé, 4 juillet 1987
  • À partir de l’année 1980, la ligue se préoccupe de faire attention pour ne pas tout attendre des bénévoles. Elle recherche une manière de mieux doser le recours au travail bénévole et le recours au travail rémunéré pour certaines tâches comme la tonte du gazon et la cueillette des vidanges sur les plages.

  • Le 20 mai 1984, le bureau de direction de la Ligue remercie le Canton de Magog pour une subvention de 818 $. Mais cette subvention est ponctuelle et non pas récurrente. En plus, elle est insuffisante pour permettre à la Ligue de réaliser ses objectifs.

  • Au cours des années 1985-1988, la Ligue vit des moments difficiles et se pose des questions sur sa survie. Après plus de 15 ans de loyaux services, la secrétaire-trésorière, Denyse B. Ménard, a refusé de renouveler son mandat. « Les cotisations sont difficiles à ramasser. » La relève se fait rare. Les administrateurs ont l’impression que « Les propriétaires ne semblent pas intéressés à la survie de la Ligue ». À l’assemblée générale du 4 juillet 1987, Armand Dubé propose que « les plages soient données à la municipalité ». Le procès-verbal note que la proposition a été secondée et adoptée sans opposition. Mais, dans les mois qui suivent, elle ne sera pas mise en œuvre.

 

Une relance dans les années 90

  • Début 1989, on assiste à une étonnante et vigoureuse relance de la Ligue. La remobilisation est animée par une nouvelle équipe de directeurs présidée par Alfred Langevin et dans laquelle on retrouve dans les années qui suivent Pierrette Langevin, Judith Dufour, Monique Carrière, Guy Dubé, Roger Girard, Wallace Coburn etc..

  • Au cours des années 1989-1993, un travail considérable est effectué de manière bénévole pour améliorer l’accessibilité, la beauté et la sécurité des quatre plages. Des clôtures sont posées pour indiquer une démarcation entre les lieux de stationnement et les plages en tant que telles. On cherche des moyens pour empêcher que la descente des embarcations et bateaux au lac se fasse n’importe où et n’importe comment. Avec le temps et la recherche de diverses formules, on assiste à la transformation de la plage 1 avec l’aménagement d’une descente au lac avec l’instauration de la barrière, le développement d’un système de clés, la pose des quais qui sont loués par des membres en règle, etc. Des clôtures sont posées aussi aux plages 2, 3 et 4 pour aménager un espace de stationnement et empêcher que les véhicules et les embarcations moteurs descendent au lac n’importe où et n’importe comment. Un premier support à canot est installé sur la plage 2. Avec les années, la popularité des canots et des kayaks ira en augmentant.

  • À partir de l’année 1991 et au cours des années qui suivent, la Ligue fait des arrangements avec la municipalité pour obtenir des subventions récurrentes de 2000$ ou 3000$ par année qui sont utilisées entre autres pour aménager des quais de qualité et des trottoirs en bois qui facilitent l’accès aux quais à la plage 1. La cotisation annuelle des membres est augmentée à 20$ à partir de l’assemblée générale de 1991. Le rappel de l’histoire de la Ligue et de ses obligations concernant l’entretien des 4 plages est valorisé pour faire l’éducation des membres et solliciter leur collaboration pour embellir les plages et assurer leur sécurité.

  • Au cours des années 1993 à 1997, sous la direction d’un comité de direction présidé par Judith Dufour, des efforts sont faits pour consolider et pérenniser des liens de coopération entre le Canton de Magog et la Ligue. C’est ainsi qu’en 1993 une entente est établie entre le Canton et la Ligue pour que le Canton soutienne la Ligue à hauteur de 10 000$ en trois ans pour soutenir des travaux en liens avec l’ajout de nouveaux quais et l’amélioration des quais existants et de la marina à la plage 1. Cette coopération va perdurer dans les années qui suivent au point de devenir une tradition.

  • Le 30 mai 1997, les lettres patentes obtenues en 1969 sont modifiées par le gouvernement du Québec à la demande de la Ligue pour incorporer le paragraphe suivant : « En cas de dissolution de la corporation ‘La ligue des propriétaires de la montagne lac Crystal du Canton de Magog inc.’ ou de sa liquidation, et seulement dans ce cas, ses biens seraient dévolus à un autre organisme à but non lucratif (voué aux mêmes objectifs sur le territoire bénéficiant d’un droit de passage sur le lot 3C-64). S’il n’existait pas un tel organisme, les biens de la Ligue seraient alors remis à la Municipalité du Canton de Magog. »

 

Une équipe renouvelée dans les années 2000

  • Au cours des années 1997 à 2009, le leadership de la Ligue est exercé par une équipe renouvelée comprenant entre autres Gilles Comptois, Denise Barbeau, Robert Vadeboncoeur, Raymond Dubé, Serge Bouchard, Martial Handfield, Monique Carrière, Denys Carrière, Christiane Gaulin, Pascal Gaulin, Louise Blouin, André St-Pierre, Thérèse Bergeron, Jocelyne Dupont, Jean-Philippe Cyr, et Yves Vaillancourt. Durant cette période, en s’appuyant principalement sur du travail bénévole, la Ligue met de l’avant de nouveaux projets tout en continuant d’assumer ses responsabilités anciennes.

  • Des initiatives sont prises pour produire de nouveaux tableaux d’affichage, solidifier le système de gestion des clés en lien avec la barrière de la descente au lac à la plage 1, installer une plateforme aquatique sur la plage 2, ajouter de nouveaux supports à canots et à kayaks sur les plages 1, 2 et 3, réaliser en partenariat avec la Ville de Magog des travaux d’envergure pour élargir et réaménager le stationnement de la plage 1 tout en améliorant le système de drainage, planifier et réaliser la construction d’une gloriette à la plage 1, augmenter et améliorer la distribution des tables à pique-nique, préparer et mettre en œuvre étape par étape un plan de renaturalisation des plages en tenant compte des balises de la politique municipale, entretenir de bons liens avec la Société de conservantion du Lac Lovering, développer un site web, etc. Au fil des ans et encore aujourd’hui, l’équilibre budgétaire des états financiers de la Ligue est maintenu.

  • Le 8 août 2009, la Ligue fête son 40e anniversaire sur la plage 1.


Ce travail de recherche est l'oeuvre d'Yves Vaillancourt, secrétaire de la Ligue en août 2009